
Ingénieur, ingénieure \ɛ̃.ʒe.njœʁ\ : de l’ancien français engigneor, constructeur d’engins de guerre.
> Personne que ses connaissances rendent apte à occuper des fonctions scientifiques ou techniques actives en vue de prévoir, créer, organiser, diriger, contrôler les travaux qui en découlent, ainsi qu’à y tenir un rôle de cadre.
> Titre donné à quelqu’un qui a accompli certaines études et a obtenu un diplôme en vue de l’exercice de ce métier.
> Autrefois, officier du génie.
Si la définition qu’en donne le Larousse nous éclaire sur les origines de ce titre, elle ne renseigne que peu sur la réalité du métier. Qu’est-ce que les ingénieurs font au jour le jour ? Au-delà des différences intrinsèques entre les différents métiers de l’ingénieur, quels aspects se retrouvent d’une filière à l’autre ?
Portraits croisés d’ingénieurs de différents secteurs d’activités : Roberta de Paula Avelino, anciennement Coordinatrice Technique dans le domaine pharmaceutique et à présent Ingénieure Méthodes pour une entreprise spécialisée dans l’automobile, Hubert Labourdette, vice-président des Opérations Stratégiques en charge des développements complexes dans l’énergie et l’infrastructure, et Clarisse Thouzeau, Project & Contract Manager sur le projet ITER.
Réaliser
Si une citation devait définir le métier d’ingénieur, cela serait “Make it happen”. C’est d’ailleurs ce qui a orienté Hubert vers ce secteur. « Je voulais créer, transformer, trouver des solutions pour réaliser. Mes expériences professionnelles m’ont, par exemple, donné l’opportunité de d’intervenir dans la construction de puits en Afrique, ou plus tard dans ma carrière, dans l’édification d’usines. Dans les deux cas, j’ai pu voir le résultat concret ».
Roberta confirme cet aspect intrinsèque de l’ingénieur. « Un bon ingénieur cherche toujours à trouver des solutions. Il ou elle doit être dynamique et s’adapter, en fonction du problème ou de la situation. Cela nécessite une certaine ouverture d’esprit pour s’intéresser à des domaines variés et continuer à apprendre. Car les choses changent très vite, et l’ingénieur doit s’adapter pour trouver des solutions toujours plus innovantes ».
L’ingénieur serait donc cette personne capable de mettre en mouvement, douée d’un esprit d’initiative prononcé lui permettant de trouver des solutions, résoudre des problèmes, et concrétiser un projet. Mais pour se faire, il a besoin d’une équipe.
Travailler ensemble
Pour Hubert, l’ingénieur participe en particulier à des projets complexes, nécessitant l’intervention d’un grand nombre d’acteurs. Au-delà de la complexité technique, l’ingénieur doit être capable de fédérer une équipe et travailler en commun pour produire un résultat. « Des projets comme ITER, un projet de réacteur de recherche civil à fusion nucléaire situé à Cadarache, implique de nombreuses personnes, venant de différents pays. Un bon ingénieur est capable de comprendre les différences et de les manager, que ce soit au niveau culturel, linguistique, éducatif, personnel, ou encore en termes de culture d’entreprise. C’est d’ailleurs ce que je préfère dans mon métier : être au contact avec les équipes, et faire en sorte que chaque personne soit à la bonne place ».
Ce rôle de coordinateur, Clarisse le connait bien. En tant que Project & Contract Manager sur le projet ITER, elle est l’interface de tous les acteurs pour propager la connaissance de l’information : de la direction de projet aux équipes techniques – design, qualité, coordination bâtiment, … « Ce que je préfère dans mon métier, c’est la pluridisciplinarité et l’adaptabilité qu’il demande. J’interviens sur des sujets techniques, financiers, de négociation, de communication, de mise en œuvre de processus… J’ai l’impression d’être un couteau suisse. L’aspect international du projet est également très important pour moi ».
Alors, pour travailler ensemble et avancer dans la même direction, l’ingénieur doit faire preuve de pédagogie pour expliquer et convaincre ses différents interlocuteurs. Des « soft skills » qui ne sont pas forcément enseignées pendant les études, mais qui se révèlent indispensables à la réussite des projets.
Communiquer
Jeune ingénieure, Roberta est consciente de l’importance de ces savoir-être pour mener à bien ses missions. Elle explique : « Mon rôle en tant que coordinatrice technique consistait à coordonner les spécialistes intervenant sur le projet dans les différents corps de métier d’ingénierie (électricité, processus, automatisation, infrastructure, chauffage, ventilation et climatisation, …) afin de concevoir rapidement des solutions. Même si mes collègues avaient en moyenne 30 années d’expérience de plus que moi, j’avais été choisie pour ce poste pour mes capacités de communication et de résolution de problèmes, pour ma proactivité, et pour mon dynamisme. Je compensais mon manque d’expérience par une écoute active des gens. Par exemple, avant de prendre une décision, j’aimais consulter les différentes personnes concernées pour trouver une solution ensemble. Cela permettait de réduire le risque d’erreur ».
Hubert confirme : « Si le background technique est indispensable pour un ingénieur, la capacité de travailler en équipe – et qui plus est multi-culturelle – et de communiquer efficacement est indispensable. Un expert technique qui ne sait pas communiquer est une catastrophe pour un projet ».
La liste des « hard skills » et « soft skills » nécessaires pour un ingénieur est loin d’être finie. Mais à travers ces trois piliers, réaliser, travailler ensemble et communiquer, se retrouvent une majorité d’ingénieurs de tout secteur.
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Clarisse Thouzeau
Hubert Labourdette
Roberta Avelino
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